Faire relire et corriger son texte : pourquoi ?
Parce que la forme est primordiale.
Un ouvrage, quel qu’il soit, truffé d’erreurs est un ouvrage que vous reposerez vite.
Il n’y a donc aucune raison que le comité de lecture fasse autrement. Et comme il y a pléthore de manuscrits à découvrir, il passera au suivant sans état d’âme.
Quels sont les délais pour faire corriger mon manuscrit ?
Je ne peux répondre avec précision à cette question pour plusieurs raisons :
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Les délais de correction d’un manuscrit dépendent d’abord de la taille de ce dernier : une nouvelle sera corrigée plus vite qu’un roman de 200 000 mots. Il est parfois bon de rappeler les évidences.
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Le temps demandé pour la correction dépend ensuite du travail de révision à effectuer sur l’ouvrage.
Par exemple, un texte présentant des soucis d’utilisation des temps ou de concordance, demandera un travail de rectification plus long.
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Notre collaboration donne lieu, le plus souvent, à des allers-retours du texte. La disponibilité de l’auteur est donc là aussi une composante du délai de finalisation de la correction.
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Néanmoins, pour vous donner une idée, la révision d’un roman de 50 000 mots ne présentant pas de trop gros défauts de structure de langue, demande environ deux mois.
- Le temps estimé d’intervention de votre correctrice professionnelle est indiqué dans le contrat de prise en charge et le devis (gratuit) que je vous fais parvenir.
Préparation de copie, correction, relecture…
Trois expressions du métier de correcteur relecteur professionnel qui, à la Clé du Livre, décrivent les trois étapes d’une même entité, la correction approfondie.
La préparation de copie consiste à d’abord vérifier la cohérence et la vraisemblance d’un manuscrit.
J’effectue toujours une première lecture « à blanc » du texte. Ainsi, si des incohérences apparaissent, elles sont signalées avant toute correction, de façon à ce que l’auteur puisse s’il le souhaite reprendre son texte.
Il ne s’agit pas là d’une analyse poussée de votre manuscrit comme le propose le diagnostic littéraire, simplement une alerte.
Le deuxième stade de la préparation de copie est la correction orthographique, grammaticale, typographique de votre texte. C’est ce qui pourrait s’apparenter à un nettoyage.
La correction vient ensuite. Elle vise elle aussi à traquer encore et encore les coquilles, mais aussi les erreurs stylistiques, les éventuelles répétitions, les phrases mal dites. Les propositions de remplacement sont faites en commentaires.
Enfin, la relecture, ultime étape de la correction. Il s’agit comme son nom l’indique d’une relecture visant à éliminer les dernières scories et de finaliser la mise en pages pour un envoi aux maisons d’édition si cela est le souhait de l’auteur. Idéalement, il est conseillé de laisser passer un peu de temps avant d’effectuer cette dernière opération, afin d’oublier un peu le texte.
Chaque étape est peut-être réalisable en un seul passage et cela peut éventuellement permettre une correction rapide.
Mais, à la Clé du Livre, nombre de lectures sont effectuées, sur liseuse, écran d’ordinateur, papier. Ces supports mettent en lumière chacun à leur façon des aspects différents d’un même texte.
En pratique, comment cela fonctionne ? Comment se déroule la correction ?
La correction est effectuée sur support informatique, en utilisant le traitement de texte.
L’auteur reçoit deux versions corrigées de son manuscrit :
L’une montre toutes mes interventions sur le texte, et de ce fait peut parfois être indigeste (les espaces modifiées sont visibles, par exemple).
Pour le premier retour de votre ouvrage, généralement, seul ce document avec les (premières) corrections visibles vous est renvoyé.
L’autre ne laisse apparents que les commentaires appelant action de la part de l’auteur. Il s’agit généralement des propositions de remplacement des éventuelles répétitions, phrases bancales, signalement d’incohérence, proposition de suppressions…
Ce sont ces commentaires qui donnent lieu à échanges entre la correctrice et l’auteur.
Ce document est surtout utile lors des phases de révision suivantes de votre texte.
Le nombre d’allers-retours du texte est fonction du travail de relecture-correction à effectuer.
Quelle est la différence entre un auteur et un écrivain ?
Cette question m’est souvent posée.
Un écrivain est quelqu’un qui écrit. Le mot vient du latin « scribanem », qui a donné scribe.
Un auteur est la personne à l’origine de quelque chose, du latin « auctor », qui fonde, qui fait progresser.
Ces deux termes sont souvent présentés comme des synonymes.
Un écrivain est un auteur : il est à l’origine de son œuvre littéraire.
À l’inverse, un auteur n’est pas nécessairement à l’origine d’un manuscrit : on peut être auteur d’une illustration, d’une sculpture… ou d’une infraction pénale.
En littérature, d’aucuns voient en ces deux termes un classement, et un jugement de valeur.
Ne seraient écrivains que les auteurs publiés, et reconnus pour leur talent de plume.
Des terminologies… fleuries ont émergé pour désigner « les autres », ce qui écrivent, mais mal, bien entendu :
Ecrivant
Ecrivaillon
Pisse-ligne…
Je ne suis pas certaine que cette distinction, ce classement soient nécessaires.
Sauf à faire du bien à ceux se gargarisant de ne pas appartenir aux dernières catégories citées.
Le travail d’écriture est à mes yeux suffisamment compliqué, dur et exigeant pour que l’on ne puisse que respecter ceux qui s’y consacrent.
Le site de la maison d’édition Grasset, pour ne citer qu’elle, présente ses « auteurs ».
Je suis persuadée que nombre d’« écrivains » rêveraient de figurer à son catalogue…